C’est la roche qui domine le village, le Castellas, qui donne son nom à La Roque, Anthéron étant vraisemblablement une déformation du nom du seigneur de Tarron (La Rocca d’An Tarron). L’abbaye Cistercienne de Silvacane (forêt de roseaux) a été fondée au 11éme siècle en contribuant au développement économique du village.
Le découpage géographique en 4 rues parallèles (dont notre rue) entrecoupées de transversales a été initié par Jean de Forbin au 15éme siècle. 50 familles furent choisies pour administrer le village dont une communauté vaudoise. L’église évangélique vaudoise est issue d’un mouvement (Pauvres de Lyon) créé en 1170 par Pierre Valdo. Réputés travailleurs et honnêtes, les vaudois se sont installés dans la région du Lubéron jusqu’à La Roque d’Anthéron pour compenser la chute de population liée à la guerre de Cent Ans. Ralliés au Protestantisme en 1532, ils furent poursuivis pour hérésie, massacrés et leurs terres furent confisquées.
Depuis les Celto-Ligures, l’histoire de La Roque d’Anthéron est étroitement liée à la Durance. Le village prospéra avec la venue d’Adam de Craponne vers 1554 qui a 28 ans, construisit un canal pour amener l’eau de la Durance jusqu’à Salon de Provence. Par la suite, un jeune ingénieur Suisse de 25 ans, Franz Mayor de Montricher construisit à partir de 1841 le canal de Marseille et le bassin de décantation St Christophe.
La situation géographique de La Roque d’Anthéron, à l’écart des principaux axes de communication, a préservé la tranquillité des Rocassiers. Après le tremblement de terre de 1909, la population était de 1517 habitants puis elle baissa jusqu’à 1075 en 1954 suite aux deux guerres. L’économie du village reposait sur l’agriculture (fruits, légumes, vignes, olives). La gare construite en 1888 permit le désenclavement du village ; de nombreux commerces et cafés s’installèrent sur l’avenue de la gare (aujourd’hui Adam de Craponne), la rue de l’église et la grande rue.
Le château fut construit par Annibal de Forbin de 1598 à 1667, vendu en 1818 à la famille de Cordoue puis par mariage à la famille de Florans. Il fut racheté en 1950 par Paul Onoratini qui élu Maire en 1959, développa le secteur médico-social et créa le Festival International de Piano en 1981.